Visioconférence, facetime, plateforme scolaire en ligne, appel aux amis, Skypéro, notifications.... Plus que jamais le quotidien des familles est jalonné de connexions, utiles,professionnelles ou de loisirs. Les télétravailleurs et/ou les parents d'élèves ne peuvent pas y échapper. Les autres ont besoin de rester en contact avec l’extérieur et l'écran connecté en est la seule fenêtre.
Pourtant notre cerveau n'a pas muté depuis le début du confinement et cette surconnexion peut avoir des conséquences néfaste sur notre mental.
Avant de vous briefer sur les bon plans de la connexion, petit rappel sur les limites à ne pas franchir.
Hyperconnexion et surchauffe du cerveau
L'hyperconnexion associé au manque de relations sociales courantes et à la difficulté de se dépenser physiquement est un cocktail détonnant pour notre bien-être.
Les stimulations reçues par le cerveau (lumière - son) sont conséquentes. Le cerveau va être saturé ce qui provoquera du stress. Du stress? La situation actuelle avec les doutes, la contrainte, la contrariété qu'elle provoque suffit déjà largement. Inutile donc d'en remettre une couche!
Nombreuses sont les personnes qui disent avoir du mal à se projeter dans des tâches à long terme, nécessitant de l'endurance et de la sérénité. C'est le résultat de cette hyperconnection qui va suggérer à notre cerveau un "état d'urgence" et ne lui permettre de se concentrer que brièvement sur des tâches nécessaires à court terme
Se réfugier dans les zones de repos
Vous avez besoin d'une pause mais vous êtes sollicité de toute part, RDV téléphonique, appel des proches, besoin d'attention de votre progéniture. Difficile de prétexter d'être partie en rdv, de ne pas être chez vous, de ne pas avoir le temps. Pourtant ne pas répondre à toutes les sollicitations doit rester un choix possible. Comme vous aurez du mal à tricoter un alibi de dernière minute pour ne pas froisser vos interlocuteurs, il va vous falloir faire preuve de fermeté et de franchise. Vous êtes en pause, ce n'est pas l'heure, vous avez fait le choix de couper la connexion pour faire autre chose, vous n'aviez pas envie de discuter une heure de plus alors que vous avez été en réunion virtuelle toute la journée. La déconnexion est un droit et surtout un besoin. Alors que nous rentrons dans la 4ème semaine de confinement c'est aussi une mesure sanitaire pour tenir le coup à long terme. Et si vous êtes addict, c'est le moment de mettre en place un rituel de déconnexion sur la durée qui vous convient le mieux. Un bouquin ou un magazine, un bain, une activité manuelle, bricolage (même si vous n'êtes pas artiste, ce n'est pas le résultat qui compte), jardinage pour les chanceux, cuisine (allez-y mollo tout de même), jeu de carte , une petite marche (si si on peut le faire dans le respect des consignes) bref aucun écran, pas de notification à portée d'oreille,
Le télétravail ce n'est pas que du travail connecté
Ok, vous allez vous dire que je suis complétement dépassée, mais quelque soit votre job (même si vous êtes informaticien) il y a bien quelques tâches que vous pouvez faire sans écran (ou presque). Le papier et le crayon c'est le nouveau pad à la mode!
Prendre quelques dizaines de minutes par jour pour écrire, ce qui nous vient pour notre boulot, une organisation, une idée pour plus tard, des sujets à aborder lors de la prochaine visio (oui ! vous allez y revenir dans 5 minutes!). Le grand retour de la carte mentale, des listes, des schémas! Et puis ce temps de respiration, à intercaler comme bon vous semble dans votre journée, vous permettra de casser un peu la routine. Elle a le pouvoir de rassurer mais sans un peu de changement vous risquez de vous sentir encore plus coincé.
Mais le télétravail c'est surtout le risque de ne pas mettre de distance entre le boulot et la vie privée, d'autant que votre vie privée (enfants- conjoints-parents) continue de vous solliciter durant votre temps de travail. Ci dessous des conseils de l'INRS.
Quelques conseil de l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité)
Pour les salariés, il est recommandé :
de s’installer, dans la mesure du possible, dans un espace de travail dédié (au mieux dans une pièce isolée) afin de ne pas être dérangé ;
d’aménager leur poste de travail de manière à pouvoir travailler dans de bonnes conditions et de façon à limiter les risques de troubles musculosquelettiques.
d'organiser leur travail en :
se fixant des horaires (le plus simple est de garder le même rythme que celui pratiqué dans l’entreprise en se fixant l'heure de début et de fin et en prévoyant l'horaire de sa pause déjeuner ) ;
s’octroyant des pauses régulières afin de permettre des phases de repos visuel et d'éviter de maintenir une posture assise trop longtemps (pauses de cinq minutes toutes les heures) ;
anticipant et planifiant tant que faire se peut leur charge de travail sur la semaine pour organiser les travaux à faire selon les priorités et le temps nécessaire ; des points réguliers avec le manager sont par ailleurs indispensables pour aider à la gestion des priorités du travail ;
renseignant, lorsque l’outil informatique utilisé le permet, leur statut : occupé, si par exemple ils travaillent sur un rapport qui nécessite de la concentration, absent en cas de pause, disponible si on peut les contacter ;
utilisant tous les outils de communication mis à disposition : mails, tchats, documents partagés, visioconférence, outils de travail collaboratif, agenda partagé (la fourniture, par l'employeur, d'un support pour l'aide à l'utilisation des outils d'information et de communication qu’il fournit est souhaitable).
gardant le contact avec l’équipe, en organisant des réunions téléphoniques ou en visioconférence avec les collègues, des points réguliers avec le manager…
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