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La Familialisation* peut aggraver les conflits Parent-Jeune 3 bonnes raisons de penser médiation

*La familialisation est un terme qui décrit la gestion de la vie du jeune, ses droits, sa fiscalité, son logement à travers le prisme de ses parents et non à travers lui seul en tant qu'individu. L'année écoulée vient de voir bon nombre de jeunes et jeunes adultes dépendre entièrement du sillage familial notamment par un retour au domicile parental.

De retour de son milieu étudiant ou interne, replié sur la vie de famille sans trop de possibilité de vie sociale auprès de ses pairs, l'adolescent en passe de devenir un adulte ne peut plus s'extraire du système familial comme son âge le nécessite.


Perte de vie sociale depuis le début de la crise , stress lié à la maladie, promiscuité, manque d'espace autant d'accélérateurs de conflit dans les familles dont les rapports sont déjà tendus. Avant que les relations soient dramatiquement rompues, il y a toujours des espaces de communication, extérieurs à l'environnement familial auxquels se fier. La médiation familiale en est un, elle permet en très peu de séances, même à distance, de ramener de la sérénité dans le foyer. Et en ce moment la sérénité à la maison est une denrée de première nécessité!


En tant que parent nous avons le devoir d’éduquer et de protéger nos enfants jusqu’à leur majorité voire plus. Mais quand cette obligation se conjugue dans une situation de crise, lourde pour chacun et empêchante pour le jeune qui doit faire marche arrière dans son processus d'émancipation toute fraiche ... Le conflit peut vite pointer le bout de son nez.

Divergence de mode de vie, incompréhension générationnelle, peur des uns et des autres face à un avenir au mieux contrarié, au pire incertain....


Alors pourquoi une médiation familiale ?




1. Une bulle pour lever un voile sur notre communication


La médiation n’a pas vocation à accentuer au-delà de la Loi, le pouvoir de décision du jeune, au détriment des prérogatives légales de l’adulte. Cependant elle ouvre un espace de discussion pour que l’adulte puisse poser ses décisions avec les bonnes informations et les arguments du jeune entre les mains. Cet espace facilite l’échange en dehors des luttes de pouvoir inhérentes au statut de chacun. Le médiateur familial, s’il est formé et qualifié*, saura aider les protagonistes à discerner les idées reçues des réelles motivations, les vraies attentes, les craintes, les besoins de chacun. C’est comme une personne qui lèverai un voile sur une communication pétries de projections et d’interprétations nocives à la bonne compréhension de la situation.

* Privilégiez un médiateur familial diplômé d’État. Il est garant d'une formation solide et d'une éthique qui vous assure une approche qualitative, neutre et impartiale.

2. Ne pas confondre thérapie et effet thérapeutique

La médiation n’est pas une thérapie, même si les effets peuvent être thérapeutiques, car le médiateur n’a pas de projet pour les personnes qu’il reçoit, il n’est pas là pour apporter une solution, une clé, un soin mais donner les moyens aux personnes de s’exprimer. C’est un espace de communication encadré qui garantit une authenticité dans les propos et une impartialité. Tout l’intérêt de la médiation réside dans la possibilité d’entendre l’autre, de percevoir les rouages qui l’ont conduit à un point de vue et de refaire le chemin à l’envers pour trouver une voie commune qui répondra aux besoins des 2 personnes. Le risque de rupture du lien entre le jeune et son parent est fréquent, mieux vaut donc stopper l’escalade dans l’incompréhension avant qu’il ne soit trop tard. Cependant l’affrontement à cette période de la vie est sain et nécessaire. Nul besoin de pathologiser en tirant immédiatement l’alarme sur le comportement du jeune. S’il s’oppose c’est qu’il cherche son identité. Si le parent le vit mal c’est qu’il doute de l’amour de son enfant. Se redire ces choses dans un lieu neutre est souvent plus facile car cela nécessite de préparer le terrain.


3. Les adultes en devenir expérimentent les limites de leur pouvoir


Si le processus de médiation est mené dans le respect de la déontologie de la profession, vous pourrez expérimenter une autre façon d’entendre les messages communiqués. C’est une pratique complexe, qu’il est difficile d’expérimenter dans les situations ou nos peurs, nos attentes, nos filtres prennent le dessus. Cependant, les parents qui ont choisi la médiation pour régler un différend profond ou une perte de confiance, trouve plus facilement les ressources pour communiquer avec sincérité. Cela signifie qu’ils assument plus facilement le rôle parfois ingrat de parent et tiennent avec plus d’assertivité leurs décisions. Quant aux jeunes, ils expérimentent en médiation les limites du pouvoir qu’ils s’octroient parfois grâce à un chantage affectif auprès de leurs parents. Pourraient-on même dire qu’ils gagnent en maturité ?,,,

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